jeudi 31 décembre 2009

L'heure des bilans.

Je n'ai jamais été aussi heureuse qu'une année se termine. Et je ne suis pas la seule, car presque tous mes amis m'ont dit que pour eux aussi, 2009 avait été une ANNÉE DE MERDE!

Faisons le décompte.

  • J'ai survécu à un exil volontaire, extrêmement formateur mais Ô combien intense. J'ai compris que je ne suis pas de celles qui ont besoin de s'éloigner de leurs proches pour vivre une expérience déstabilisante, et je l'ai compris... en m'éloignant. Je suis revenue assez amochée, pleine de doutes face à moi-même, et j'avoue que pour l'instant, si j'avais à recommencer, je ne suis pas certaine que je serais partante. Mais par contre...

  • J'ai eu la chance extraordinaire, à l'École Nationale de la Chanson, de travailler des artistes québécois, des passionnés, des gens influents du milieu, qui pendant 10 mois auront été des mentors, des sources d'inspiration infinie. Robert Léger, Jean-Luc Éthier, Marie-Claire Séguin, Claude Gillet, Blanche Morin, Monique Fauteux, Christian Martin, chacun de vous aura shaké ma route, et je n'oublierai jamais ce que vous avez fait pour moi.

  • J'ai vécu une grosse peine d'amitié à mon retour, qui me fait mal encore aujourd'hui. La trahison, ça ne s'oublie pas si facilement, il faut croire. Je ne suis pas prête à pardonner. Mais par contre...

  • J'ai compris la valeur de l'amitié. Je sais qui sont mes vrais amis, ceux qu'on peut appeler n'importe quand, à n'importe quelle heure, et qui seront toujours là pour nous sortir du pétrin. Ceux qui nous aiment comme on est, mais VRAIMENT comme on est, ça vaut tout l'or du monde. J'ai la chance d'être aimée à plein par des gens extraordinaires. C'est précieux.

  • J'ai eu des problèmes de santé dus au stress, à l'épuisement, à la tristesse, à la frustration. Je comprends maintenant l'expression "Le corps a ses limites". Quand tu ne peux pas marcher jusqu'au coin de la rue sans être essouflée et que t'as envie de brailler à tous les jours, tu te poses sérieusement des questions. Mais...

  • J'ai commencé à me rentrer dans la tête que je n'avais pas à me mettre le poids du monde sur les épaules, qu'il fallait que j'arrête de me mettre de la pression et de stresser pour tout, qu'il y a une solution à tout, et que demander de l'aide n'est pas de la faiblesse. Breathe. Let Go.

  • J'ai vécu la simplicité involontaire. Deux colocs en moins en juillet dans un 6 et demi = payer le loyer en double = bye bye les petites économies mises de côté pour survivre à l'été parce que je ne pouvais pas travailler puisque j'étais en studio. MERCI PAPA, MERCI MAMAN, VOUS M'AVEZ SAUVÉ LA PEAU DES FESSES. Croyez-le ou non, de juin à novembre -- avec un faux espoir de la caisse qui m'a fait faire une formation et un stage pour ensuite ne pas m'appeler pendant deux semaines -- je n'ai pas travaillé. Mais...

  • Merci beau-papa, et merci la grippe A(H1N1), j'ai passé deux mois extraordinaires à travailler pour la campagne de vaccination. Non seulement j'ai sérieusement renfloué mon compte en banque (vive travailler pour le gouvernement!), mais j'ai aussi gagné le respect de mes collègues et de mes supérieurs, et je passe une entrevue pour travailler comme ressource administrative pour le CSSS le 8 janvier prochain. Et surtout, SURTOUT, je me suis fait des amies, des vraies, des filles adorables, drôles, brillantes. Ce qui s'avérait être un petit contrat aura été un changement de cap dans ma vie.

  • J'aurai survécu à une crise capillaire: le concours de coiffure pour lequel j'ai été modèle en janvier. (Rien contre toi Émilie, c'était génial, mais je suis trop sensible côté cheveux pour supporter des changements aussi drastiques! ahah!) Ça peut paraître stupide, mais ça m'a déstabilisée ben raide. Quand t'es à l'autre bout du monde, que t'as presque pas d'amis, que tes proches sont loin et que tout ce qu'il te restait, c'est ton reflet dans le miroir, ça déroute quand tu ne le reconnais plus! Mais par contre...

  • J'ai enfin la tignasse rousse à-la-Lindsay que je voulais, rallonges incluses! Et j'ai remis mes cheveux sur la bonne track, ils n'ont jamais été aussi en santé!

  • Le début de la collocation aura été un peu difficile. Je venais de passer une année seule, avec un gros minimum de vie sociale, et je me suis ramassée à vivre à quatre, et il a fallu gérer les habitudes, les qualités et les défauts, les amis, et les bonnes et mauvaises journées de tout le monde. Ça n'a pas été facile, mais...

  • Aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir une "maison". Bien sûr, chez mes parents, j'aurai toujours ma place, mais ce n'est plus pareil. Ma chambre chez mon père est intacte mais mes effets personnels n'y sont plus, et je n'ai plus de chambre (et un bébé frère black en plus!) chez ma mère, donc ça fait du bien d'avoir un chez-moi.

  • Et des petits plus en vrac: je me suis fait percer le nez, j'ai acheté un Mac, j'ai découvert Grey's Anatomy et Gossip Girl, je vis à Montréal, Antoine aussi, je suis tombée en amour avec Marie-Pierre Arthur, et je fais maintenant de la musique librement, à ma manière.
Voilà. En gros, 2009 aura été intense, désagréable, troublante, difficile, déstabilisante. Mais j'ai compris un peu plus qui je suis et ce que je veux dans ma vie: de l'amour et de la lumière. Tout le reste découle de ça.

Je vous laisse sur deux citations qui m'auront marquée cette année.


"Maybe you have to let go of who you were to become who you will be."
-Sex and the City


"The truth is, you gotta have the balls to change."
-Change, Joss Stone

Et ce soir à minuit, on trinque à la fin de 2009 et surtout, aux nouveaux départs. Et on prend un gros verre, parce qu'on va l'avoir fucking mérité!

Bonne année mes amours!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et la chanteuse, elle va comment?

:-)

Claude G.